La connaissance naturalisée

Certains billets récents nous ont permis de voir qu'on peut identifier la conscience, abstraction faite de ses aspects phénoménaux, à l'instanciation de connaissances (compris comme quasi-synonyme de croyances), et la connaissance instanciée dans un comportement à l'union d'un mécanisme fonctionnel et d'une intention. Dans une perspective naturalisante, comment identifier la connaissance dans le monde d'un point de vue extérieur ?

La question n'est pas évidente si, comme nous l'avons vu, la connaissance réunit deux aspects contradictoires, l'un mécanique et l'autre intentionnel, dont le second justement échappe par principe à un point de vue extérieur. C'est donc paradoxalement le mécanisme, sous réserve de lisibilité, qui révèle l'intention, précisément parce que tout aspect mécanique est relatif à un fondement de connaissances préexistantes, qu'il ne vient jamais de nulle part. Il s'en faudrait d'un hasard extraordinaire que tel mécanisme, par exemple un système d'irrigation sur une île abandonnée, ne relève pas d'une intelligence, donc d'une intention. On aurait donc tort d'opposer le mécanisme et intention, parce qu'ils sont complémentaires et que l'un peut révéler l'autre.

En quelle mesure cette vision des choses est-elle généralisable, et en particulier, peut-on voire dans la mécanique propre au vivant une forme de connaissance ? Peut-être alors le fait que le corps humain s’apparente sous certains aspects à une machine causale et le cerveau à un ordinateur (mais aussi le fait que ces aspects ne suffisent pas à rendre compte entièrement du corps et du cerveau) tient au fait qu’ils sont le lieu et l’outil d’une conscience intentionnelle : un fond de connaissances innées sur lesquelles ont pu émerger, notamment, les cultures humaines. Pour arriver à cette hypothèse, commençons par décliner l'identification de la connaissance depuis un point de vue extérieur suivant trois approches distinctes, mais convergentes : qu'est-ce qui nous permet d'inférer que tel organisme est doué d'intention, ou dispose de connaissances/croyances sur son environnement ?

L'intention est ce qui m'échappe

Suivant une première approche, on commencera par rappeler que l'intention (donc la connaissance) ne se réduit pas à un mécanisme fonctionnel. Si je veux détecter la connaissance chez autrui, il faut qu’il y ait un aspect mécanique, systématique, à l’œuvre, mais s'il n'y a qu'un mécanisme (par exemple une horloge), je n'y verrai sûrement pas d'intention.

On aurait pu imaginer pourtant qu'il suffise qu'un mécanisme soit suffisamment efficace, complexe, adaptatif pour révéler qu'il relève de l'intention. Certes je serai plus enclin à identifier une volonté et donc un savoir chez un organisme si j'observe une certaine adaptation aux circonstances. Mais le thermostat a beau être un mécanisme adaptatif, il n'en constitue pas pour moi, pris isolément, l'expression d'une volonté autonome, et de même toute machine, aussi perfectionnée soit-elle. Seul le thermostat allié à son utilisateur relèvent effectivement d’une intention de maintenir la température constante. La volonté ne se situe donc pas dans le mécanisme lui même, aussi complexe soit-il, mais dans sa motivation, sa mise en place ou son utilisation par un sujet.

La raison à ça est qu'il faut qu'un phénomène m'échappe (et donc qu'il ne soit pas un simple mécanisme) pour que je puisse dire qu'il relève d'une volonté propre, car dans le cas contraire je peux aussi l'instrumentaliser, voire le mettre en échec, et alors il ne relève plus que de ma propre volonté. Ainsi le thermostat peut-il être entièrement subordonné à ma volonté à partir du moment où je connais son fonctionnement. Certes je peux aussi manipuler une autre personne, mais pas de manière aussi systématique : si l'autre est a priori mon égal, je peux toujours redouter que mes tentatives de manipulations soient découvertes et ainsi mises en échec. Seul un rapport de force (donc une aliénation de la volonté) peut assujettir un autre homme à ma volonté. Et si le monde du vivant semble constituer un intermédiaire entre ces deux extrêmes, dans la mesure où il peut être instrumentalisé, on peut aussi y voir en partie le fait d'un rapport de force. Bien que parler d'intention à propos de bactéries peut paraître surprenant, remarquons que même ces dernières développent des résistances à nos traitements, c'est à dire qu'elles nous échappent en partie (exactement comme si, au fond, elles acquerraient une connaissance collective de nos traitements). Enfin si l'homme était réellement une mécanique complexe, alors un homme pourrait se connaître lui même comme machine, donc s'instrumentaliser, et il y aurait un paradoxe.

En conséquence je ne peux parler de volonté extérieure à la mienne que si j'échoue à remplacer un phénomène par un simple mécanisme, fut-il adaptatif, cependant qu’il faut qu’il y ait un mécanisme à l’œuvre pour que je puisse identifier la volonté qui le met en œuvre à travers sa connaissance fonctionnelle dudit mécanisme.

L'intention est ce qui s'adapte

Cependant il ne suffit pas qu'un phénomène m'échappe pour pouvoir parler d'intention. Il faut aussi qu'il ait une certaine persistance dans le temps ; on pourrait presque dire « de la suite dans les idées ». Certes c'est justement ce qu'est un mécanisme : une abstraction fonctionnelle reproductible. Mais typiquement, à la différence d'un organisme autonome, un mécanisme finit par s'épuiser de lui même ou s'user. Il ne peut fonctionner correctement que dans un environnement contrôlé, donc fermé, ou bien moyennant un entretien régulier (Il s'agit là de la loi d'entropie, qui est au fond une loi purement statistique). Ainsi le thermostat relève-t-il d'une intention ponctuelle, au moment de sa conception et de sa mise en place, mais cette intention ponctuelle, non renouvelée, fini par s'épuiser : les capteurs rouillerons, la source d'énergie viendra à manquer. Si par contre un utilisateur assure sa maintenance, je penserai qu'il y a là peut-être une volonté à l'oeuvre.

Autrement dit un mécanisme pourrait éventuellement relever de l'intention, mais à condition qu'il soit autonome, évolutif (capable de maintenir une basse entropie, comme le vivant). On pourrait peut-être le dire par exemple si on complétait le thermostat de différents processus permettant sa persistance dans tout type d'environnement, s'il réparait ses propres circuits, nettoyait ses propres capteurs et trouvait seul ses sources d'énergies, et surtout s'il évoluait lui même en fonction des variations de son environnement sur la base de sa structure existante. Alors peut-être dirait-on qu'il connaît vraiment son environnement, non parce qu'il y est adapté dès le départ (en quel cas c'est le concepteur qui connaît l'environnement), mais parce qu'il s'y est adapté seul, qu'il a réellement acquis une connaissance. Il y a réellement une intention à l'oeuvre, celle de maintenir la température quelles que soient les conditions environnementales. On se demandera plus tard si d'autres conditions son requises pour vraiment parler de connaissance, mais il s'agit au moins d'une première étape.

Or aucun mécanisme aussi complexe soit-il ne pourrait s'adapter ainsi à tous types d'environnement, simplement parce qu'un mécanisme figé est par essence limité (il s'exprime par exemple par un algorithme d'une taille donnée, donc prévisible en principe, et est implémenté dans une structure électronique elle même non modifiable par l'algorithme) et la loi de l'entropie finit par assurer son épuisement. Typiquement, une machine quelconque sera nécessairement basée sur des présupposés quant à la nature possible de l'environnement, non seulement au niveau algorithmique mais simplement au niveau matériel, dans son implémentation électronique, ses capteurs, et c'est précisément la connaissance de ces présupposés qui permettent d'instrumentaliser ou de tromper le mécanisme, donc de mettre en échec son évolutivité.

On a donc déjà une première convergence entre nos deux premières approches, puisqu'il faut qu'un organisme échappe par principe à une autre volonté, celle-ci appartenant à son environnement, pour être réellement considéré comme adaptatif et relevant d'une intention persistante.

Il y a un saut qualitatif entre l'algorithme déterministe, abstraction virtuellement implémentée sur un automate, et un tel système adaptatif qui relève du vivant. Ce saut qualitatif réside notamment dans le fait que le système adaptatif doit voire sa propre structure matérielle évoluer (parce que cette structure, en contact avec l'environnement, est soumise à la loi d'entropie), c'est à dire que la structure support et l'algorithme ne sont pas indépendant. Autrement dit ce saut qualitatif réside dans la matérialité même et ce qu'elle a d'irréductible à une simple algorithmique. Quand bien même la connaissance nécessite une forme d'abstraction de son substrat, justement parce qu'elle est en partie fonctionnelle, sa part « vécue », intentionnelle et évolutive, résiderait dans sa matérialité.

L'intention se définit circulairement

Selon une troisième approche, on pourra affirmer qu'au fond, si l'intention est toujours masquée et ne peut être débusquée que par l'entremise du mécanisme, peut-être que tout mécanisme quel qu'il soit est potentiellement la trace d'une intention qui serait à sa source (on s'inspirera de l'exemple du système d'irrigation trouvé sur une île déserte). Cependant pour être certain que ce mécanisme est le fait d'une intention et non pas, par exemple, du hasard, il faut justement juger qu'un tel mécanisme n'ait pas pu être mis en place par simple hasard (comme le système d'irrigation sur une île déserte). C'est le même type de raisonnement qui me fait penser que les autres sont conscient comme moi et non pas des automates : il ne peut s'agir d'un hasard s'ils semblent me comprendre parfaitement. De même un mécanisme improbable, mais lisible par moi, doit être la trace d'une intention.

Ici nous semblons face à un raisonnement circulaire. Que signifie qu'une chose n'ait pas pu se produire « par hasard », si ce n'est « sans intervention d'une intention » ? Si ça veut dire qu'elle n'a pas pu se produire « naturellement », est-ce à dire que l'intention n'est pas « naturelle » et doit-on nier, par exemple, que l'intention puisse exister dans le monde animal ? Cela revient à en faire quelque chose de magique, et donc à faire un constat d'échec dans notre tentative de naturalisation.

On pourrait penser qu'à l'inverse le fait pour des hommes de fabriquer un système d'irrigation est naturel, puisque les hommes sont capable de s'imiter les uns les autres. Mais alors il semble que de trouver un système d'irrigation sur une île n'a dans l'absolu plus aucun aspect improbable permettant de justifier de son intentionnalité. Ce mécanisme s'explique par d'autres mécanismes pré-existants (ceux qui ont été copiés, et nos appareils cognitifs qui ont exécute cette copie), eux même s'expliquant par d'autres plus rudimentaires, et ainsi de suite jusqu'à une complète explication ne nécessitant rien de plus que de petits hasards. De même l'appareil cognitif humain, aussi improbable qu'il puisse paraître, peut s'expliquer par une longue évolution faite de petits hasards sans qu'aucune intention ne paraisse nécessaire à aucun moment.

Il s'agit peut-être d'une pétition de principe, c'est à dire qu'il y a peut-être quelque chose d'irréductible à une mécanique dans l'appareil cognitif humain. Cependant cette chose reste « naturelle » et probable, et en tout cas est permise par des connaissances pré-existantes.

En fait loin de voir dans cette circularité un problème, il faut voir qu'on met le doigt sur un aspect important de la question. On rejoint ici la problématique de lisibilité évoquée dans le dernier article : il faut d'une part une référence à mes propres connaissances, en tant que sujet conscient, pour juger que quelqu'un d'autre en dispose également, et d'autre part, ces connaissances, du moins leur aspect mécanique, apparaissent fondées sur d'autres connaissances préalables. Or il s'agit bien là d'une spécificité de la connaissance que de paraître sans fondation, ou uniquement fondée sur d'autres connaissances (comme le montre l'argument de Wilfried Sellars à l'encontre du « mythe du donné »). Ainsi tout jugement de connaissance est subjectif et relatif à une lisibilité qui paraît sans fondement.

De nouveau cette approche converge avec les précédente, mais d'une façon un peu plus subtile : d'abord parce que l'idée « d'échapper à une autre volonté » mise en évidence dans notre première approche est elle même circulaire, et qu'il peut être nécessaire, pour échapper à quelqu'un, de disposer des mêmes connaissances que lui. Ainsi le critère « être à l'origine d'un mécanisme a priori improbable » et le critère « échapper à quelqu'un » se rejoignent dans la même dépendance circulaire à des connaissances préalables. Ensuite parce que la fondation de la connaissance sur d'autres connaissances préalables (comme l'idée qu'un système d'irrigation soit copié d'un système précédant) peut être vu comme une évolution adaptative suivant notre seconde approche.

L'intention est cohérente et intégrée

Résumons nos trois critères d'identification de la connaissance « vue de l'extérieur » : le fait de disposer de mécanismes dont l'utilisation échappe à un point de vue extérieur, l'adaptation autonome à l'environnement de ses propres mécanismes et la circularité évolutive des-dits mécanismes alliée à une relative improbabilité a priori (mais éventuellement explicable a posteriori). L'organisme cognitif est alors un pôle de stabilité, une forme cohérente avec elle-même s'adaptant de manière conservative à l'environnement qui est l'objet de sa connaissance (c'est à dire en évitant de changer sa structure, se renforçant au fil des interactions, par un phénomène d'abstraction fonctionnel qui la rend indépendante de son substrat) et éventuellement servant de base à l'émergence de nouvelles formes. C'est un point d'équilibre local entre l'état passé de l'organisme et l'environnement.

Mais est-ce suffisant pour parler de connaissance ? Car on retrouve ces trois critères dans le vivant, suivant la théorie darwinienne de l'évolution. L'évolution, basée sur des mutations imprévisibles, échappe donc à un observateur extérieur. Les organismes vivants disposent d'aspects mécaniques, résultant de l'évolution naturelle, et s'adaptant de manière autonome à l'environnement. Enfin il y a une certaine circularité, puisque les êtres vivants sont des copies des générations précédentes, qu'ils dépendent par ailleurs les uns des autres, et cette circularité aboutit à des formes qui sembleraient improbables à priori.

Il y a une relation de parenté forte entre la connaissance et l'évolution naturelle, si bien qu'on peut être tenté, comme ce fut le cas par le passé, de voir dans les mécanismes issus de l'évolution (l'oeil, le muscle, le poumon) le résultat d'intentions, ou l'expression de connaissances/croyances sur l'environnement naturel implémentées dans les organismes, par exemple dans le code génétique qui serait le « cerveau » de l'évolution. Pourtant il est généralement admis que l'évolution naturelle est le fait d'un hasard contraint par la sélection naturelle. Sans doute alors nous manque-t-il d'un critère qui permettrait de distinguer ce type d'évolution « aveugle » de la création consciente de nouvelles connaissances qui est le propre de l'intention, c'est à dire au fond, qui permette de distinguer le hasard de l'intention. Tous deux sont « ce qui m'échappe », alors au fond qu'est-ce qui les différencie ?

Je pense que ce critère est celui de l'intégration. Il faut que ce soit la même entité qui « décide » de telle évolution adaptative qui m'échappe et qui ensuite en assume les conséquences. Il faut que l'imprévisibilité soit cohérente à l'échelle de l'organisme et dans le temps, non pas la rencontre contingente d'éléments indépendants à un moment donné comme cela semble être le cas avec les mutations génétiques.

Certes on sait l'essor de l'épigénétisme, qui montre que l'ADN est un système dynamique d'interaction plutôt qu'une bibliothèque de donnée. Peut-être le code génétique peut-il jouer le rôle d'un proto-système cognitif à l'échelle d'une cellule, peut-être même la cause des mutations. Mais le peut-il à l'échelle d'un organisme, ou de l'espèce ? De manière similaire, certaines institutions humaines (les états) ou certains mécanismes macro-économiques (les marchés) peuvent sembler relever d'une intention, mais sans l'être vraiment, parce qu'ils sont le résultat, historiquement, d'intentions contingentes et non intégrées.

Outre les aspects précédemment cités, la connaissance véritable se ramène donc au problème de l'identité et de la cohérence de l'organisme au moment de son instanciation. On peut voir comme symptôme de cette intégration l'existence d'une causalité descendante, qui, si elle échappe à un observateur extérieur, peut être assimilée à une cause finale. Typiquement, l'évolution naturelle est dirigée par la sélection par l'environnement. L'intention, c'est la capacité à fixer soit même des critères de sélection pour l'évolution de ses propres mécanismes.

L'intention prend racine dans l'évolution naturelle

Si l'évolution naturelle ne relève pas a priori d'une l'intention cohérente et intégrée, on aurait tort toutefois de minimiser le lien de parenté étroit qui existe entre la connaissance et le mécanisme naturel, produit de l'évolution. Ces derniers sont, à l'instar de nos connaissances, des éléments fonctionnels stables dans le temps, ayant donc prétention à l'atemporalité. Et puis le monde naturel est précisément un lieu d'intention : pour preuve, nous en sommes issus. On peut donc être tenté d'établir entre les mécanismes et les intentions un lien à double sens, basée sur un principe de circularité similaire : les premiers favorisent les seconds autant que les seconds sont à l'origine des premiers – en tout cas sous certaines conditions de cohérence, de lisibilité encore une fois, d'intégration (un thermostat jeté dans la nature ne fera pas émerger de nouvelles formes de vies).

A l'appui de ceci on observera que selon une approche pragmatique de la vérité, cette dernière s'apparente à un mécanisme de sélection naturel (la logique valant pour le critère de cohérence interne, donc de stabilité temporelle ). Notre connaissance elle même relève d'un mécanisme similaire à l'évolution darwinienne. Par ailleurs la recherche montre par exemple que la maturation du cerveau est le fait d'un « darwinisme cérébral ». Allons même plus loin : on peut voir dans notre culture, nos connaissance et l'ensemble de nos créations, une simple extension, formidable, certes, mais néanmoins dans la continuité, de l'évolution naturelle. On retrouve ici le concept de mémétique. Il n'y a pas lieu, en effet, de distinguer fondamentalement les artefacts des mécanismes naturels : les uns comme les autres sont les support de l'intention. On verra donc les artefacts, et l'ensemble de notre culture, comme des extensions de nos corps à la manière dont Dawkins interprète par exemple les barrages des castors comme leur phénotype étendu.

Il n'est pas nécessaire d'avoir conçu soit même un artefact pour apprendre à l'utiliser, et on apprend à jongler, à naviguer, à utiliser un objet comme son corps ou son esprit. Il n'y a pas de différence de nature entre ces différents types d'apprentissage (qu'on retrouve chez l'animal) et par exemple la programmation d'une machine. Mes connaissances, avec le temps, finissent par se sédimenter, par devenir une « seconde nature », c'est à dire qu'elles sont pour moi une boite noire comme le sont mes membres ou mes organes. Peut-être y a-t-il dans la connaissance humaine un degré supérieur mais il s'agirait simplement d'un degré, non d'une différence de nature. Autrement dit il faudrait voir dans notre patrimoine génétique rien de moins qu'un ensemble de connaissances innées, données, sur lesquelles sont basées nos connaissances acquises.

Ainsi en plus de relever d'un mécanisme darwinien, « l'arbre généalogique » de nos connaissances semble finalement se fondre, historiquement, dans l'arbre généalogique du vivant puisqu'il peut être vu comme une extension dans le monde de notre appareil cognitif et de nos différentes capacités naturelles d'agir.

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