Le problème corps-esprit

Le problème corps-esprit n'est pas le problème de ma conscience, qui pour sûr existe telle qu'elle m'est donnée, mais le problème de celle de l'autre. On peut considérer que tant que je n'ai pas résolu le problème corps-esprit, je suis solipsiste.

Mais attention, si l'on inclut la description scientifique dans un monde de signification qui m'appartient (que je m'approprie), qui est "mon monde conscient", pour moi "le monde", la problème de l'autre n'est pas de l'inclure dans ce monde, puisqu'il est lui même par hypothèse un monde de signification qui m'échappe et non une partie de moi même. Le problème corps-esprit est donc mal posé s'il consiste à vouloir enfermer l'autre en moi même.

Mais si on conçoit chaque signification comme un mode d'interaction avec une altérité, chaque élément de mon monde comme une ouverture, la question devient de savoir si je suis à un moment donné en train d'interagir avec un autre monde de signification qui m'échappe au moins en partie et qui pourra toujours me surprendre, ou si je suis en train d'interagir avec un objet qu'il m'est possible de m'approprier intégralement.

Je ne peux distinguer à coup sûr un réel être existant d'une boite dans laquelle quelqu'un aurait placé toute ces significations, un humain d'une machine simulant la communication, qu'à la longue, voyant que la boite s'épuise tandis que le réel être communiquant se renouvelle. Dans un cas, l'objet est un outil, une extension de la conscience. Dans l'autre il est une forme de vie.

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