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Réalisme moral
Il existe des raisons instrumentales : si je veux atteindre un but, je dois agir de telle manière. Par exemple, si je veux que ma plante survive, je dois l’arroser. Mais on peut dire que le “dois” de ce type de cas dérive du fait que je “dois” atteindre mon but (faire en sorte que ma plante survive). Ce n’est pas un devoir primitif, mais dérivé. Et mon but est peut-être encore un moyen d’en atteindre un autre, en quel cas il est lui aussi instrumental. Une manière de formuler la question du réalisme moral est de se demander s’il existe des raisons ultimes, non instrumentales, c’est-à-dire si la chaîne des raisons qu’on remonte en se demandant “pourquoi faire cela ?” à chaque étape se termine quelque part. Si c’est le cas (si ce n’est pas juste un “pourquoi pas”), et si ce quelque part n’est (au moins dans certains cas) pas relatif à un agent et à ses désirs contingents, si cette raison ultime est aussi universelle et objective, alors on peut dire que “la vie a un sens” en quelque sorte...
Commentaire sur "où doit s'arrêter la recherche scientifique"
L'AFIS publie sur son site un très mauvais article « où doit s'arrêter la recherche scientifique ? » qui me semble relever d'une grande confusion entre deux façon d'envisager les limites de la science : en un sens pratique ou en un sens théorique. Dans le premier cas il s'agit de dire que la science ne doit pas franchir les limites d'un certain territoire, sous peine de conséquences néfastes. Dans le second, il s'agit de dire qu'elle ne peut pas les franchir, qu'elle n'en a pas les possibilités (c'est la même différence qu'il peut y avoir entre une limitation de vitesse sur un panneau et une limitation du moteur de ma voiture). Seule la première compréhension de « limite » se veut normative. En confondant les deux, et en prétendant ainsi que certains métaphysiciens ou philosophes voudrait limiter, en pratique, la recherche en physique fondamentale (ce qui à ma connaissance est faux), l'auteure s'attaque à un homme de paille.
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