De quoi parle-t-on quand on parle de la conscience ?
Il y a la désormais célèbre distinction de Chalmers entre le problème "facile" de la conscience et le problème "difficile". Le premier fait référence à la conscience comme faculté cognitive, le second comme expérience phénoménale. Quand j'affirme que la conscience n'est pas un phénomène physique, c'est à la seconde que je fais référence, et l'aspect purement cognitif de la conscience a sans doute été assez largement ignoré sur ce blog. Je m'y propose d'y remédier en partie dans cet article.
Le problème facile est facile parce qu'il est un problème "à la troisième personne" (c'est à dire pouvant être formulé objectivement), et en tant que tel, peut être formulé comme un problème empirique : quels sont les mécanismes neurologiques qui permettent à un organisme de réagir comme un être conscient, de planifier, de communiquer, etc. Le problème difficile est difficile parce qu'il ne s'agit pas d'un problème scientifique, pas même d'un problème empirique (puisqu'aucun fait empirique ne vient corroborer l'idée qu'autrui a une expérience phénoménale, seulement une référence à ma propre expérience subjective). Il s'agit d'un problème métaphysique, en un sens quasi-étymologique, puisqu'il s'agit du problème de la nature même des rapports entre le physique et le mental, le monde théorisé et le monde vécu, les visions "première personne" et "troisième personne".
Mais le problème facile peut-il vraiment l'être sachant que le problème difficile existe ? Si on peut facilement expliquer la conscience "à la troisième personne", reste-t-il une place aux aspects phénoménaux ?
Le problème difficile est mal posé
J'ai déjà pu développer sur ce blog ma position sur le "problème difficile" : à mon avis il ne peut pas être résolu parce qu'il est mal formulé. Le rapport entre "troisième personne" et "première personne" est simple : la vision en troisième personne (y compris la description physique du monde) n'existe pas, c'est une fiction théorique qui synthétise ce qu'il y a de partageable dans nos visions en première personne. En tant que tel, elle ne peut être que relationnelle, et même doublement relationnelle : elle exprime les relations entre les choses et elle exprime ce qui est relatif à un sujet, quel que soit ce sujet. Le problème difficile est posé de manière à nous faire croire qu'on pourrait "fermer la boucle", c'est à dire qu'après avoir dérivé la vision en troisième personne comme corrélat des premières personnes, on parvienne à obtenir la dérivation inverse, à redéfinir les fondations de l'endroit même d'où on est parti. Mais pour qu'une telle chose soit possible, encore faudrait-il que la vue en troisième personne soit complète, close, qu'on n'ait strictement rien perdu en la dérivant, que les relations entre les choses vues comme objets épuisent la réalité. Or la physique quantique montre que c'est faux de différentes façons, puisque la clôture de la description physique indépendamment de tout aspect phénoménal est impossible. En conséquence une vision strictement troisième personne, que ce soit le fait d'un matérialisme sémiotique ou du physicalisme, ne pourra qu'éliminer les aspects phénoménaux de la conscience qui sont à sa source.
Mais alors de deux choses l'une : soit le problème facile n'est pas vraiment facile (mais pourquoi ne le serait-il pas ?), soit il faut rompre le lien qu'on établit généralement entre la cognition et les aspects phénoménaux de la conscience (mais de fait, n'y a-t-il pas un lien ?). Je pense qu'il y a un peu des deux. D'une part le problème "facile" ne l'est pas entièrement, dans la mesure où il manque toujours quelque chose pour obtenir une explication complète de la cognition, c'est à dire une explication d'où découlerait une prévisibilité complète de l'extérieur. Ce qui manque, c'est précisément ce qui nous manque quand on essaie de clore la description physique sur elle-même en physique quantique, ce qui s'apparente à un processus d’instanciation d'une réalité. D'autre part la phénoménalité n'est pas en tant que tel un produit de la cognition. La particularité de la cognition, c'est simplement de pouvoir rapporter et mémoriser les aspects phénoménaux. On peut donc étudier la cognition de manière distincte (comme le fait Dennett) étant acquis qu'elle opère sur un substrat phénoménal, et qu'on l'étudie toujours d'un point de vue extérieur. Seulement tout processus sur un substrat phénoménal suppose un aspect incomplet "de l'extérieur", et d'une certaine manière, la cognition doit relever cet aspect de manière saillante et macroscopiquement centralisée.
Le lien entre cognition et phénoménalité
On le sait, à la même question, la réponse de Dennett est différente. Pour lui il ne manque rien à la vision en troisième personne.
Dennett propose un autre argument fondé sur la non-épiphénoménalité des qualia. Après tout je me contredit forcément en affirmant que mon expérience qualitative est épiphénoménale, puisqu'au moins ce jugement en est un effet tangible. Dennett pense donc que toute phénoménalité, tant qu'on la conçoit comme quelque chose de "magique" pouvant prétendre à l'épiphénoménalité, ne peut pas exister, et les qualias doivent être identifiés à nos dispositions à réagir à des stimuli, donc à des aspects fonctionnels qui peuvent être analysés de l'extérieur. Je pense qu'effectivement il est absurde de considérer que la conscience ou l'expérience qualitative puisse être épiphénoménale, mais il ne s'ensuit pas qu'elle se réduise à une fonction, c'est à dire à ce que peut en dire autrui ou en générale la "troisième personne". Elle peut être effective sans qu'autrui ne puisse savoir qu'elle existe, pour autant qu'autrui admette que sa connaissance théorique de ce qui donne lieu à mon comportement est intrinsèquement limitée et incomplète. Dennett ne peut donc pas dire qu'il ne manque rien, puisqu'il manque toujours quelque chose, une clôture du monde physique, qui -- c'est là une spéculation -- doit s'exprimer de manière globale et irréductible dans la cognition humaine.
La conscience phénoménale est donc ambigüe : elle est à la fois épiphénoménale, dans le sens où elle ne peut être équivalente à un aspects fonctionnel parcequ'elle n'apparait pas de l'extérieur, et non-épiphénoménale dans le sens où son existence est effective. Comment résoudre ce paradoxe ? Dennett lui-même nous fourni une piste. Niant qu'il y ait un sens à parler d'épiphénomène, il n'en affirme pas moins dans sa théorie des versions multiples qu'il peut exister des versions (des jugements) qui n'ont aucun effet, comme le fait d'observer qu'un point fixe apparait alors qu'on fini par le voir comme mouvant. Ces versions sont supprimées par l'histoire, donc épiphénoménales. C'est en ce sens que l'expérience consciente phénoménale peut être à la fois effective et ne pas se réduire à une fonction : dans le sens où elle est dispositionnelle, et où elle est précisément la résolution des dispositions concurrentes en l'instanciation d'une réalité pour autrui qui vaudra pour "l'histoire". Elle n'est pas purement fonctionnelle parce qu'il existe une différence entre disposition et cause nécessaire. Elle est phénoménale et qualitative parce qu'elle est privée, mais cet aspect qualitatif est effectif.
On voit alors émerger une solution possible au problème de la relation qui peut exister entre les deux façons de voir la conscience, comme faculté cognitive et comme phénoménalité. La conscience au sens cognitif serait une instance de résolution de conflits : différents "modes d’interactions" viennent à prétendre régir le comportement de l'organisme, mais tous aspirent à s'occuper des mêmes ressources. La conscience, c'est ce qui opère la synthèse entre ces différents modes d'interactions possibles. La conscience est donc a la fois le produit de la confrontation de ces différents modes et une instance active assurant la résolution de cette confrontation (bien que le mot instance soit trompeur : disons plutôt qu'elle est ce processus même). Si cette résolution est phénoménale, c'est qu'elle est fondamentalement indéterminée à une échelle macroscopique. Le conflit lui même doit être vu comme le résidu d'une indétermination se propageant des petites échelles vers les grandes échelles. Or cette indétermination est fondamentalement privée, imprévisible de l'extérieur et phénoménale, mais aussi unitaire à l'échelle de l'organisme. Enfin elle n'est pas localisée spatialement ni temporellement.
La conscience comme cognition et phénoménalité serait donc le fait d'une contrainte de cohérence à l'échelle de l'organisme, associée à une non-linéarité induisant une indétermination, c'est à dire la présence de conflits à résoudre. Ce double aspect passif et actif (la conscience comme produit et comme source d'action) s'exprime également d'un point de vue phénoménal, et est synthétisé par la formule de Sartre : nous sommes "condamné à être libre". Pour compléter le tableau, il faudrait ajouter la notion de persistance temporelle (nous y reviendrons dans un prochain billet).
Conclusion
Notre activité consciente est le fait d'un ensemble de processus inconscients (aboutissant aux "versions multiples" de Dennett) mais ça ne suffit pas pour nier qu'il existe une régulation centralisée, active et libre de notre comportement, assurant notre cohérence. A l'évidence, je dois être conscient pour communiquer de manière cohérente et pertinente et pour effectuer des actions coordonnées nouvelles. Certes il existe un grand nombre d'actions quotidiennes sur lesquels ma volonté n'a pas prise directe, puisque je les effectue de manière quasi-inconsciente (prendre le bus et valider ma carte, ou conduire si je prend la voiture). Mais ces actions existent et je ne m'y oppose pas pour la simple et bonne raison que je les ai moi même implémentées dans le passé, par l'apprentissage. Elles sont donc elles-aussi, bien qu'automatiques, le fruit de ma liberté, et si une mauvaise habitude commence à prendre le pas sur ma volonté, je puis toujours la corriger. L'argument vouant faire de la conscience une illusion sous prétexte qu'il existe des routines inconscientes est donc une pétition de principe qui ne résiste pas à l'examen : encore faudrait-il montrer que l'implémentation même de ces routines était le fait d'un automatisme quelconque. On peut voir dans ces automatismes les aspects non-conflictuels de notre psychée, ceux qui ne génèrent pas d'indétermination, tandis que la conscience serait la résolution à un plus haut niveau des résidus conflictuels des niveaux inférieurs.
Le problème facile est facile parce qu'il est un problème "à la troisième personne" (c'est à dire pouvant être formulé objectivement), et en tant que tel, peut être formulé comme un problème empirique : quels sont les mécanismes neurologiques qui permettent à un organisme de réagir comme un être conscient, de planifier, de communiquer, etc. Le problème difficile est difficile parce qu'il ne s'agit pas d'un problème scientifique, pas même d'un problème empirique (puisqu'aucun fait empirique ne vient corroborer l'idée qu'autrui a une expérience phénoménale, seulement une référence à ma propre expérience subjective). Il s'agit d'un problème métaphysique, en un sens quasi-étymologique, puisqu'il s'agit du problème de la nature même des rapports entre le physique et le mental, le monde théorisé et le monde vécu, les visions "première personne" et "troisième personne".
Mais le problème facile peut-il vraiment l'être sachant que le problème difficile existe ? Si on peut facilement expliquer la conscience "à la troisième personne", reste-t-il une place aux aspects phénoménaux ?
Le problème difficile est mal posé
J'ai déjà pu développer sur ce blog ma position sur le "problème difficile" : à mon avis il ne peut pas être résolu parce qu'il est mal formulé. Le rapport entre "troisième personne" et "première personne" est simple : la vision en troisième personne (y compris la description physique du monde) n'existe pas, c'est une fiction théorique qui synthétise ce qu'il y a de partageable dans nos visions en première personne. En tant que tel, elle ne peut être que relationnelle, et même doublement relationnelle : elle exprime les relations entre les choses et elle exprime ce qui est relatif à un sujet, quel que soit ce sujet. Le problème difficile est posé de manière à nous faire croire qu'on pourrait "fermer la boucle", c'est à dire qu'après avoir dérivé la vision en troisième personne comme corrélat des premières personnes, on parvienne à obtenir la dérivation inverse, à redéfinir les fondations de l'endroit même d'où on est parti. Mais pour qu'une telle chose soit possible, encore faudrait-il que la vue en troisième personne soit complète, close, qu'on n'ait strictement rien perdu en la dérivant, que les relations entre les choses vues comme objets épuisent la réalité. Or la physique quantique montre que c'est faux de différentes façons, puisque la clôture de la description physique indépendamment de tout aspect phénoménal est impossible. En conséquence une vision strictement troisième personne, que ce soit le fait d'un matérialisme sémiotique ou du physicalisme, ne pourra qu'éliminer les aspects phénoménaux de la conscience qui sont à sa source.
Mais alors de deux choses l'une : soit le problème facile n'est pas vraiment facile (mais pourquoi ne le serait-il pas ?), soit il faut rompre le lien qu'on établit généralement entre la cognition et les aspects phénoménaux de la conscience (mais de fait, n'y a-t-il pas un lien ?). Je pense qu'il y a un peu des deux. D'une part le problème "facile" ne l'est pas entièrement, dans la mesure où il manque toujours quelque chose pour obtenir une explication complète de la cognition, c'est à dire une explication d'où découlerait une prévisibilité complète de l'extérieur. Ce qui manque, c'est précisément ce qui nous manque quand on essaie de clore la description physique sur elle-même en physique quantique, ce qui s'apparente à un processus d’instanciation d'une réalité. D'autre part la phénoménalité n'est pas en tant que tel un produit de la cognition. La particularité de la cognition, c'est simplement de pouvoir rapporter et mémoriser les aspects phénoménaux. On peut donc étudier la cognition de manière distincte (comme le fait Dennett) étant acquis qu'elle opère sur un substrat phénoménal, et qu'on l'étudie toujours d'un point de vue extérieur. Seulement tout processus sur un substrat phénoménal suppose un aspect incomplet "de l'extérieur", et d'une certaine manière, la cognition doit relever cet aspect de manière saillante et macroscopiquement centralisée.
Le lien entre cognition et phénoménalité
On le sait, à la même question, la réponse de Dennett est différente. Pour lui il ne manque rien à la vision en troisième personne.
Dennett propose un autre argument fondé sur la non-épiphénoménalité des qualia. Après tout je me contredit forcément en affirmant que mon expérience qualitative est épiphénoménale, puisqu'au moins ce jugement en est un effet tangible. Dennett pense donc que toute phénoménalité, tant qu'on la conçoit comme quelque chose de "magique" pouvant prétendre à l'épiphénoménalité, ne peut pas exister, et les qualias doivent être identifiés à nos dispositions à réagir à des stimuli, donc à des aspects fonctionnels qui peuvent être analysés de l'extérieur. Je pense qu'effectivement il est absurde de considérer que la conscience ou l'expérience qualitative puisse être épiphénoménale, mais il ne s'ensuit pas qu'elle se réduise à une fonction, c'est à dire à ce que peut en dire autrui ou en générale la "troisième personne". Elle peut être effective sans qu'autrui ne puisse savoir qu'elle existe, pour autant qu'autrui admette que sa connaissance théorique de ce qui donne lieu à mon comportement est intrinsèquement limitée et incomplète. Dennett ne peut donc pas dire qu'il ne manque rien, puisqu'il manque toujours quelque chose, une clôture du monde physique, qui -- c'est là une spéculation -- doit s'exprimer de manière globale et irréductible dans la cognition humaine.
La conscience phénoménale est donc ambigüe : elle est à la fois épiphénoménale, dans le sens où elle ne peut être équivalente à un aspects fonctionnel parcequ'elle n'apparait pas de l'extérieur, et non-épiphénoménale dans le sens où son existence est effective. Comment résoudre ce paradoxe ? Dennett lui-même nous fourni une piste. Niant qu'il y ait un sens à parler d'épiphénomène, il n'en affirme pas moins dans sa théorie des versions multiples qu'il peut exister des versions (des jugements) qui n'ont aucun effet, comme le fait d'observer qu'un point fixe apparait alors qu'on fini par le voir comme mouvant. Ces versions sont supprimées par l'histoire, donc épiphénoménales. C'est en ce sens que l'expérience consciente phénoménale peut être à la fois effective et ne pas se réduire à une fonction : dans le sens où elle est dispositionnelle, et où elle est précisément la résolution des dispositions concurrentes en l'instanciation d'une réalité pour autrui qui vaudra pour "l'histoire". Elle n'est pas purement fonctionnelle parce qu'il existe une différence entre disposition et cause nécessaire. Elle est phénoménale et qualitative parce qu'elle est privée, mais cet aspect qualitatif est effectif.
On voit alors émerger une solution possible au problème de la relation qui peut exister entre les deux façons de voir la conscience, comme faculté cognitive et comme phénoménalité. La conscience au sens cognitif serait une instance de résolution de conflits : différents "modes d’interactions" viennent à prétendre régir le comportement de l'organisme, mais tous aspirent à s'occuper des mêmes ressources. La conscience, c'est ce qui opère la synthèse entre ces différents modes d'interactions possibles. La conscience est donc a la fois le produit de la confrontation de ces différents modes et une instance active assurant la résolution de cette confrontation (bien que le mot instance soit trompeur : disons plutôt qu'elle est ce processus même). Si cette résolution est phénoménale, c'est qu'elle est fondamentalement indéterminée à une échelle macroscopique. Le conflit lui même doit être vu comme le résidu d'une indétermination se propageant des petites échelles vers les grandes échelles. Or cette indétermination est fondamentalement privée, imprévisible de l'extérieur et phénoménale, mais aussi unitaire à l'échelle de l'organisme. Enfin elle n'est pas localisée spatialement ni temporellement.
La conscience comme cognition et phénoménalité serait donc le fait d'une contrainte de cohérence à l'échelle de l'organisme, associée à une non-linéarité induisant une indétermination, c'est à dire la présence de conflits à résoudre. Ce double aspect passif et actif (la conscience comme produit et comme source d'action) s'exprime également d'un point de vue phénoménal, et est synthétisé par la formule de Sartre : nous sommes "condamné à être libre". Pour compléter le tableau, il faudrait ajouter la notion de persistance temporelle (nous y reviendrons dans un prochain billet).
Conclusion
Notre activité consciente est le fait d'un ensemble de processus inconscients (aboutissant aux "versions multiples" de Dennett) mais ça ne suffit pas pour nier qu'il existe une régulation centralisée, active et libre de notre comportement, assurant notre cohérence. A l'évidence, je dois être conscient pour communiquer de manière cohérente et pertinente et pour effectuer des actions coordonnées nouvelles. Certes il existe un grand nombre d'actions quotidiennes sur lesquels ma volonté n'a pas prise directe, puisque je les effectue de manière quasi-inconsciente (prendre le bus et valider ma carte, ou conduire si je prend la voiture). Mais ces actions existent et je ne m'y oppose pas pour la simple et bonne raison que je les ai moi même implémentées dans le passé, par l'apprentissage. Elles sont donc elles-aussi, bien qu'automatiques, le fruit de ma liberté, et si une mauvaise habitude commence à prendre le pas sur ma volonté, je puis toujours la corriger. L'argument vouant faire de la conscience une illusion sous prétexte qu'il existe des routines inconscientes est donc une pétition de principe qui ne résiste pas à l'examen : encore faudrait-il montrer que l'implémentation même de ces routines était le fait d'un automatisme quelconque. On peut voir dans ces automatismes les aspects non-conflictuels de notre psychée, ceux qui ne génèrent pas d'indétermination, tandis que la conscience serait la résolution à un plus haut niveau des résidus conflictuels des niveaux inférieurs.
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