Les phénomènes paranormaux

Les phénomènes "paranormaux" sont l’objet de nombreux fantasmes et de croyances irrationnelles. On appelle ainsi tous les phénomènes qui ne sont pas expliqué par la science et semble échapper à ses lois : la télépathie, la voyance, le déplacement d’objets à distance, la manifestation d’entités surnaturelles... Au delà des fantasmes, qu’en est-il de l’état de nos connaissances scientifiques sur le sujet ?

 
Interprétations d’un cas concret

Il est toujours plus aisé de travailler sur des exemples concrets, et le hasard faisant bien les choses, j’ai moi même vécu il y a quelques jours un phénomène qu’on peut interpréter comme étant paranormal. Tandis que je marchais près de mon lieu de travail sur un chemin de terre reliant un bâtiment à un autre, à quelques centaines de mètres de distance, je croisai un homme assez âgé qui marchait dans l’autre sens, et tandis que je regardais brièvement son visage et que nos regards se croisaient, perdu dans mes pensées, le mot (ou l’idée) "un lapin" émergea soudain de manière inexplicable en mon esprit. Pendant les quelques secondes suivantes, je me questionnais sur la cause possible de l’irruption impromptu de ce mot : était-ce son visage qui m’avait évoqué l’animal ? Cet homme devait avoir quelque chose du lapin... Et puis, quelque mètres plus loin, arrivant près d’un sous-bois, je vis, non pas un, mais deux puis trois lapins sautillant calmement sur la pelouse.

Je ne pense pas être quelqu’un d’extraordinaire, mais, peut-être parce que je m’intéresse aux choses de l’esprit, ce type de phénomène m’arrive très fréquemment, pas toujours de manière aussi claire et frappante, plus souvent sous la forme de vagues intuitions qui se confirment ensuite sans qu’elles ne prouvent quoi que ce soit. Ils se produisent volontiers quand je me trouve dans des états légèrement somnolents et peu attentif. Enfin je ne suis pas le seul à qui ça arrive : de nombreuses personnes rendent compte quotidiennement de ce type de phénomènes, et d’autres, comme les prémonitions, si bien qu’on ne peut pas nier qu’il s’agisse d’une réalité, quel que soit l’interprétation que l’on en a, paranormale ou non.

Justement, comment interpréter ceci ? Il existe de nombreuses explications possibles. Il se peut que j’ai vu à distance les lapins sans en avoir conscience. Personnellement je ne le pense pas, parce que je regardais le visage du passant et je ne pense même pas qu’ils étaient en vue, mais ce n’est pas exclu. Il se peut qu’il s’agisse simplement d’une coïncidence, et si je n’avais pas vu les lapins ensuite, j’aurai simplement continué à me questionner sur l’irruption du mot, et puis j’aurais oublié l’événement. Ce sont des choses qui m’arrivent aussi très fréquemment. Enfin il est important de noter qu’il y a beaucoup de lapins à cet endroit, pas forcément à l’endroit précis où je les ai vu, mais au moins dans les alentours, et c’est peut être l’allure légèrement champêtre du bonhomme associée au fait de me trouver sur ce chemin qui aurait évoqué chez moi l’idée du lapin, coïncidant ensuite de manière troublante, mais non surprenante, avec la présence réelle d’un lapin. Cette dernière explication me semble douteuse, parce que c’est bien la première fois que le mot "lapin" s’impose à moi de cette manière sur ce chemin, au point de m’interroger, et parce que le mot n’a pas été associé d’emblée, en mon esprit, à l’environnement dans lequel je me trouvait. C’est ensuite seulement, en arrivant au sous-bois et juste avant de voir les lapins, que j’ai fait l’association avec les lapins qui s’y trouvent effectivement assez souvent. Mais cette hypothèse n’est pas exclue pour autant.

Toutes ces interprétations sont envisageables à priori, mais n’oublions pas au passage une dernière explication, qui est en fait la première qui m’est venue naturellement à l’esprit (et peut être à vous aussi), et qui est la suivante : le brave homme que j’ai croisé était en train de marcher quand il a vu des lapins sur l’herbe. Rêvassant tout comme moi en marchant, le fil de ses pensées s’est mis à tourner autour de l’idée de lapin, et au moment même où, un peu plus tard, mon regard à croisé le sien, il s’est produit un phénomène de communication favorisé par nos états mentaux respectifs, propices à la rêvasserie, et qui a fait émerger chez moi l’idée de lapin qui occupait son esprit à lui. Je me suis mis à mon tour à penser aux lapins, me questionnant sur cette irruption de pensée, jusqu’à ce que je tombe sur les mêmes petites bêtes qu’il avait vu un peu plus tôt.

Les phénomènes paranormaux et la science

Cette dernière explication, bien qu’elle soit la plus cohérente de toutes en regard de ce que j’ai vécu (elle seule explique l’irruption du mot de manière convaincante), possède un défaut majeur, qui est d’impliquer un phénomène qui n’est pas sous-tendu pas une théorie scientifique, c’est à dire un phénomène paranormal. Il est important de ne pas oublier qu’il s’agit de l’explication qui m’est apparu comme évidente à priori, et que les autres explications sont venues à posteriori comme alternative à celle-ci, simplement parce que cette première explication implique quelque chose "qui n’est pas possible", à savoir la télépathie. C’est d’ailleurs presque toujours le cas lors de l’interprétation de phénomènes vécus comme paranormaux, que ce soit les prémonitions ou les phénomènes télépathiques : les explications rationnelles, moins convaincantes pour l’intéressé, viennent à posteriori à l’issu d’une réflexion visant à palier au fait que l’explication naturelle, celle à laquelle l’intéressé adhère en premier lieu, "n’est pas possible".

Pourtant il faut nous dégager de deux idées reçues, en comprenant bien que :
  • La science n’a jamais réfuté les phénomènes télépathiques. Elle ne propose pas d’explication de ces phénomènes, ce qui est tout différent, et c’est ce défaut d’explication uniquement qui justifie le scepticisme rationnel à l’égard de la télépathie (et d’autres phénomènes "paranormaux").
  • La télépathie n’est pas fondamentalement incompatible avec nos théories scientifiques. Ce défaut d’explication ne signifie pas qu’elle qu’elle entre en contradiction avec les principes fondamentaux dégagés par notre connaissance scientifique du monde naturel. Même la prémonition, qui semble pourtant contredire la causalité, peut trouver des explications en accord avec les théories scientifiques, comme nous le verrons plus loin.

Il convient également de distinguer deux choses quand on parle de phénomènes paranormaux :
  • Les assertions extraordinaires de personnes s’affirmant dotées de super-pouvoirs, ou la croyance en des manifestations incroyables d’entités surnaturelles s’étant produites de manière unique. Ces assertions entrent plus frontalement en contradiction avec nos connaissances scientifiques, d’une part, et d’autre part, étant isolées à certaines personnes, elles semblent plus relever du fantasme et trouver facilement des explications socio-psychologiques. Les "prix-défi" mis en place par les mouvements sceptiques visent uniquement ce types d’assertions.
  • Les phénomènes paranormaux conçus comme relevant de l’expérience quotidienne, banale, accessibles à chacun d’entre nous pour peu qu’il y prête attention, qu’on associe volontiers à la notion "d’intuition" ou de "coïncidence", et qui ne sont pas nécessairement troublants mais peuvent l’être parfois quand leurs caractères paranormal se révèle de manière particulièrement surprenante. Un très grand nombre de personnes en rendent compte. Ces phénomènes sont à priori relativement faibles (et masqués par notre attention consciente) et se produisent de manière incontrôlable. Ils peuvent également recevoir une explication psychologique, mais entre moins frontalement en contradiction avec nos connaissances scientifiques.

La première acceptation est finalement peu intéressante de mon point de vue : elle concerne quelques excentriques et autres allumés. L’absence de résultat scientifique (avec les prix défis) semble la discréditer. La seconde est donc beaucoup plus intéressante sur le plan scientifique, puisqu’elle met en jeu l’hypothèse qu’il puisse exister un phénomène naturel de l’esprit (et non pas un phénomène surnaturel, ou extraordinaire).

Cette hypothèse est en concurrence avec des explications psychologiques, et son principal défaut et de ne pas entrer dans le cadre d’une théorie scientifique établie, mais elle est plus convaincante et cohérente que les explications psychologiques, comme on l’a vu dans le cas du lapin (de manière générale, les explications "par les probabilités" ne rendent pas compte du caractère particulier que revêt l’expérience), et pour sa décharge, remarquons qu’il n’existe pas aujourd’hui de théorie scientifique de l’esprit qui soit bien établi, si bien que le phénomène de l’esprit lui-même, si nous n’avions pas en permanence la confirmation immédiate qu’il est bien réel, pourrait tout aussi bien être qualifié de "paranormal", puisque lui non plus ne reçoit aucune explication satisfaisante dans le cadre de nos théories scientifiques.

En effet comment expliquer qu’il existe ce phénomène unique, irréductible, qu’est l’esprit à l’échelle du corps humain dans une conception de la matière réductionniste tel que celle qu’offre généralement la science, où tout n’est qu’agrégat de particules indépendantes ? Pourquoi donc toutes ces particules, si elles sont indépendantes, donnent naissance à une entité unique ? Et puisque ce phénomène existe bien à l’échelle du corps humain, en dépit de notre conception de la matière, pourquoi n’existerait-il pas à l’échelle de plusieurs corps humain interagissant, et donc pourquoi, sous cette forme, la télépathie n’existerait-elle pas ?

On le voit l’hypothèse paranormale n’est pas si mal placée face aux hypothèses psychologiques si on prend acte de la faiblesse de nos connaissances scientifiques en matière d’esprit.

La recherche en parapsychologie

Si vraiment cette hypothèse est intéressante et pertinente, elle devrait pouvoir être étudiée scientifiquement, et rien ne s’oppose fondamentalement à ce qu’elle le soit. Ainsi, si on arrive à surmonter les problèmes de reproductibilité (l’aspect à priori faible et incontrôlable du phénomène), il devrait être possible de savoir par l’expérience s’il s’agit ou non d’un authentique phénomène de l’esprit. C’est l’objet d’étude de la parapsychologie, et le phénomène en question y est surnommé "effet psi".

Il existe différents types de recherches : les recherches sur la télépathie, et notamment avec le protocole Ganzfeld, les recherches sur l’influence de l’esprit sur des événements aléatoires, par exemple l’expérience des poussins de René Peoc’h, ou encore le global counsciousness project. Toutes ces études donnent des résultats positifs : sur le plan statistique, les résultats obtenus lors de ces expériences sont significativement différents de ce qu’on obtiendrait par le fruit du hasard. Si l’on en croit les parapsychologues, l’effet psi existe bel et bien et ces expériences le prouvent, et s’il s’agissait d’expériences sur la fiabilité d’un médicament, les résultats seraient dors et déjà admis par la communauté scientifique.

Pour autant le domaine reste controversé. La parapsychologie n’a pas encore acquis ses lettres de noblesse, et ses résultats restent contestés. Il existe plusieurs raisons à ceci, qui sont les suivantes :
  • Les résultats semblent difficilement reproductibles en dehors des milieux de la parapsychologie, et ils le sont toujours par les mêmes personnes.
  • On invoque un possible biais de publication : seuls les études donnant par hasard un résultat positif seraient publiées. On invoque également la possibilité de fraude.
  • Puisque l’effet psi est à priori extraordinaire (il ne reçoit pas d’explication scientifique), on exige une preuve extraordinaire, supérieure à ce qu’on attend par exemple pour un médicament, et les résultats (l’écart du hasard) sont jugés insuffisants.
  • Il est possible qu’il existe d’autres biais aujourd’hui inconnus qui expliquent l’effet psi.

On trouvera un bon exemple de cet argumentaire ici. On voit bien que les protocoles ne sont plus remis en causes (ils ont déjà été revus et corrigés par les sceptiques), pas plus que les résultats (également contrôlés), mais les arguments énumérés ci-dessus sont invoqués.

Il est difficile de trancher. D’un côté les problèmes de reproductibilité sont bien réels, et les arguments de défense des parapsychologues (comme "l’effet expérimentateur" faisant échouer les expériences de ceux qui ne croient pas au psi, ou l’élusivité, c’est à dire la tendance de l’effet psi à disparaitre sur un grand nombre d’expériences) tendent à rendre l’hypothèse de l’effet psi de plus en plus irréfutable et prennent l’aspect de justifications a posteriori, du type "pile je gagne, face tu perds".

D’un autre côté les recherches de ces domaines sont sujette à beaucoup plus de suspicions que dans n’importe quel autre domaine. On reproche aux parapsychologues de ne publier que dans leurs propres revues, mais les grandes revues scientifiques sont peu enclines à publier des articles de parapsychologies, et quand elles le font, ils sont plus ou moins ignorés. On pourrait accorder bonne foi aux arguments des parapsychologues sur l’effet expérimentateurs, mais il faudrait sans doute énormément plus de moyen que ceux dont ils disposent pour en avoir le coeur net. Les parapsychologues semblent enfermés dans un cercle vicieux qui leur ôte toute crédibilité en les marginalisant.

Le problème fondamental à l’origine de cette suspicion et de cette impossibilité pour les parapsychologues de faire valoir leur domaine réside en fin de compte dans l’absence de théorie explicative bien établie de l’effet psi, c’est à dire d’une théorie qui trouverait naturellement sa place dans le corpus scientifique actuel, qui serait appuyée par des preuves expérimentales, et de laquelle l’effet psi découlerait naturellement comme une conséquence. La parapsychologie ne s’inscrit pas dans le cadre de nos connaissances scientifiques. C’est ce qu’on pourrait qualifier de "hors piste", et c’est cette absence de théorie établie qui justifie l’aspect "extraordinaire" de l’hypothèse étudiée et la recherche d’explication alternatives et qui rend dubitatif les sceptiques quant à une hypothèse qui n’est appuyée par rien sur le plan théorique.

Ainsi, de la même manière qu’un esprit rationnel préférera dire que j’ai pensé aux lapins parce que je me trouvais dans un endroit où je savais qu’il y en avait (quand bien même cette explication me semble insuffisante pour expliquer l’ensemble du phénomène), on préfèrera toujours des explications alternatives à l’effet psi, simplement parce que "ce n’est pas possible".

Fondements théoriques des phénomènes paranormaux

On peut dire en un sens que la recherche en parapsychologie est prématurée, puisqu’elle s’attache à prouver une hypothèse qui ne découle pas d’une théorie. Il faudrait d’abord disposer d’une réelle théorie de l’esprit avant de pouvoir étudier les phénomènes qui en découle éventuellement.

Or le panpsychisme quantique que j'ai eu l'occasion de soutenir sur ce blog en proposant une ébauche de théorie de l’esprit (1) (2) (3) (4) semble justement accréditer la possibilité que les esprits puissent "s’agréger" au cours des interactions, de même que l’intrication des particules du champs électrique de notre cerveau "s’agrègeraient" au cours de leurs interactions. Il en irait de la nature même de l’esprit. De tels processus impliquent une forme de télépathie, non pas sous la forme d’un transfert d’information, mais plutôt sous la forme d’états mentaux partagés, c’est à dire d’une intrication. Le fait qu’une information puisse alors se retrouver présente dans deux cerveaux serait la conséquence d’une corrélation.

Cette théorie de l’esprit propose donc une explication scientifique en totale cohérence avec nos connaissances actuelles aux résultats des expériences en parapsychologie : les résultats de ces expériences se distinguant du hasard ne s’expliqueraient non pas par un mystérieux transfert d’information inexpliqué, mais par une corrélation quantique des champs électriques cérébraux qui induiraient des réponses similaires de protagonistes ne communiquant pas par un canal classique, et donc assimilables à de la télépathie, en quelque sorte le fruit d’un "hasard partagé", ou corrélé. De par la nature a-temporelle des effets quantiques, une forme de prémonition est également envisageable, sans pour autant s’opposer au principe de causalité : en tout état de cause, c’est d’information quantique dont il est question, et la corrélation n’est mesurable de manière "classique" que statistiquement (et incidemment il n'existe pas de prémonition infaillible).

Cette théorie est à même de rendre compte de la relative faiblesse des résultats, de leur aspect incontrôlable (parce que fondamentalement statistiques), et même de l’élusivité, qui serait un affaiblissement de l’intrication en l’absence d’interactions des protagonistes.

Bien sûr la théorie que nous avons développé est une ébauche, elle n’a reçu aucune vérification expérimental à ce jour, mais ceci prouve néanmoins qu’il est un peu prématuré d’exclure la possibilité même d’un effet psi, tout comme il est faux d’affirmer qu’un tel effet vient contredire ce que par la science nous savons du monde.

Conclusion

Aujourd’hui il est difficile de dire si les phénomènes paranormaux sont ou non authentiques, et des interprétations psychologiques ou paranormales lesquelles sont les bonnes. Mon point du vue personnel, qui s’appuie sur nos connaissances scientifiques, mais aussi sur mon vécu et mes réflexions philosophiques, est que ces phénomènes sont authentiques. Cependant d’un point de vue purement rationnel, en l’état actuel de la recherche, nous ne pouvons que nous aligner sur la position du scepticisme scientifique, à savoir qu’il est impossible aujourd’hui d’affirmer que le "psi" existe et que les recherches ne sont pas concluantes, non pas à mon avis parce que le psi n’existe pas, mais plutôt parce que ces recherches manquent de moyens et de reconnaissance. Seule un programme de recherche ambitieux permettrait de trancher définitivement la question, mais dans la situation actuelle, en l’absence d’une véritable théorie de l’esprit communément admise dont découlerait le psi, c’est tout simplement chose impossible.

Pour aller plus loin

Ressources sceptiques :
Ressources en parapsychologie :

Commentaires

Anonyme a dit…
Article qui se veut équilibré mais qui reste encore sous-informé. Les parapsychologues qui ne publieraient que dans leurs revues ? Les résultats reproduits toujours par les mêmes ? Ce serait intéressant de détailler, et si l'exemple du Ganzfeld est pris (avec le point de vue sceptique), autant lire Storm, Tressoldi et Di Rosio, 2010, Psychological Bulletin.

Autrement, des fautes d'orthographe dans les noms des ressources parapsy.

Et votre théorie incluant l'élusivité, pourquoi ne pas tenter de la présenter dans le prochain Bulletin Métapsychique : http://www.metapsychique.org/Bulletin-Metapsychique-N13-Appel-a.html
Quentin Ruyant a dit…
Merci pour ce commentaire.

Je ne fais que reproduire dans l'article les arguments sceptiques. La parapsychologie n'est pas mon centre d'intérêt principal, et il est fort probable que je sois sous-informé. Ceci dit, il est difficile de nier que la parapsychologie est bien moins représentée que d'autres champs disciplinaires, et rare sont les études qui "font la une" des grands journaux scientifiques (à part peut-être celle de Bem récemment, mais mon article date de 2010 et lui est antérieure).

Pour ce qui est de proposer un article au Bulletin Métapsychique : je vais y réfléchir.
Un article intéressant mais long à lire. Et j'avoue ne pas avoir tout compris, en même temps il est tard là...

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