Sexe, politique et fatalisme biologique
Avec les affaires récentes ayant trait au sexisme ou aux rapporte entre sexe et politique, les commentateurs publics, inspirés par les sciences de la nature, ont parfois eu recours au fatalisme biologique, ce à des degrés divers. Ce que j’entends par “fatalisme biologique”, c’est la réduction des comportements humains à la biologie, et en particulier à travers des arguments de type darwinien. Le poncif le plus courant à ce sujet est l’explication des différences entre divers traits de caractère des hommes et des femmes par une référence à notre lointain passé de chasseur/cueilleur. L’homme est le chasseur, pourvu d’un excellent sens de l’orientation, celui qui ne parle pas trop pour ne pas effrayer les bêtes, tandis que la femme est une pipelette invétérée dôté d’une grande intuition sociale, parfois appelé intuition féminine, et préfère s’occuper de ses progénitures, nettoyer la caverne et socialiser avec ses congénères. Sans doute fallait-il bien tuer le temps pendant que les hommes