Peut-on simuler la conscience ?
Peut-on simuler la conscience sur un ordinateur ? Peut-on créer une conscience artificielle de cette manière ?
L’argument qui veut qu’on puisse simuler la conscience est le suivant :
1 - notre cerveau est composé de particules physiques. On suppose qu’il n’est rien de plus que cela.
2 - ces particules obéissent à des lois naturelles qu’il est possible de rentrer dans un programme d'ordinateur
3 - si on arrive à simuler notre cerveau, alors étant donné qu’on a les mêmes sorties pour les mêmes entrées, on a quelque chose d’équivalent à une conscience. On a créé une conscience.
A ceci on peut opposer l’argument suivant : une simulation, ce n’est pas la réalité. La différence entre les deux est la suivante, par exemple : si on simule la photosynthèse, on n’obtient pas de sucre.
Certes, mais on peut rétorquer qu’on obtient du sucre virtuel. Et finalement quel est la différence entre du vrai sucre et du sucre virtuel ? Qu’il ne se mange pas ? Certes, mais un homme virtuel peut le manger... Et ainsi de suite.
Il en faut donc un peu plus que cet argument pour dire que le réel est différent du virtuel. Comment sait-on qu’un sucre est réel ? Par l’expérience. Par conséquent, si une simulation est pour nous indifférenciable de la réalité (par exemple si on branche nos terminaisons nerveuses sur un ordinateur qui simule ce qu’on ressent quand on voit, touche et goûte du sucre), il faut bien admettre qu’il n’existe aucune différence objective entre le vrai sucre et le sucre virtuel.
En d’autre terme, partant du principe que toute connaissance provient de l’expérience, s’il existe une différence entre une simulation et la réalité, celle-ci doit être observable, et donc, la simulation ne peut pas être parfaite. Mais si la simulation est effectivement parfaite, alors objectivement, on ne peut la différencier de la réalité.
Les points 1 et 3 semblent valide, ou du moins, on ne peut pas montrer qu’ils sont invalides (mais tout deux postulent une équivalence entre une réalité subjective et une réalité objective qui n’est pas non plus démontrable). Le point 2, par contre, est tout a fait discutable, ce qui fait que le point 3 n’a en fait pas lieu d’être. En effet les lois de la physique ne sont pas déterministes. Elles ne sont pas non plus calculables. Toute simulation est donc imparfaite.
Mais alors si l’on est cohérent, on peut conclure que, de deux choses l’une :
- soit notre conscience peut être créé à partir d’un programme d’ordinateur
- soit notre conscience tient ses propriétés spécifiques au moins en partie de l’aspect non calculable et/ou non déterministe de la matière.
l existe énormément d’objections à la première possibilité. La conscience conçue comme un super programme ne peut pas expliquer pourquoi elle est vécue comme unique : où s’arrête un programme, ou commence-t-il ? Pourquoi peut-on le découper en modules, et pas notre conscience ? Elle ne semble pas non plus pouvoir expliquer les “qualia”. De plus il faut admettre qu’il existe un grand nombre de processus “algorithmique” dans notre cerveau dont nous sommes totalement inconscients.
On peut même aller plus loin et remarquer que les tâches automatiques de notre cognition sont généralement inconscientes, tandis que les tâches non automatiques sont conscients. Ainsi, quand j’apprends à jouer d’un instrument, au fur et à mesure que les automatismes apparaissent, j’apprends à jouer “sans y penser” tandis que ma conscience se focalise sur les aspects non automatiques, les sentiments, etc. Il n’y a pas de lien entre traitement algorithmique et conscience, bien au contraire, il semble y avoir un lien inverse.
La deuxième possibilité, quant à elle, sembler pointer du doigt les aspects quantiques de la matière. Et, nous l’avons déjà vu précédemment, ceux-ci permettent effectivement d’expliquer beaucoup d’aspects de la conscience, et en particulier son aspect inséparable.
L’argument qui veut qu’on puisse simuler la conscience est le suivant :
1 - notre cerveau est composé de particules physiques. On suppose qu’il n’est rien de plus que cela.
2 - ces particules obéissent à des lois naturelles qu’il est possible de rentrer dans un programme d'ordinateur
3 - si on arrive à simuler notre cerveau, alors étant donné qu’on a les mêmes sorties pour les mêmes entrées, on a quelque chose d’équivalent à une conscience. On a créé une conscience.
A ceci on peut opposer l’argument suivant : une simulation, ce n’est pas la réalité. La différence entre les deux est la suivante, par exemple : si on simule la photosynthèse, on n’obtient pas de sucre.
Certes, mais on peut rétorquer qu’on obtient du sucre virtuel. Et finalement quel est la différence entre du vrai sucre et du sucre virtuel ? Qu’il ne se mange pas ? Certes, mais un homme virtuel peut le manger... Et ainsi de suite.
Il en faut donc un peu plus que cet argument pour dire que le réel est différent du virtuel. Comment sait-on qu’un sucre est réel ? Par l’expérience. Par conséquent, si une simulation est pour nous indifférenciable de la réalité (par exemple si on branche nos terminaisons nerveuses sur un ordinateur qui simule ce qu’on ressent quand on voit, touche et goûte du sucre), il faut bien admettre qu’il n’existe aucune différence objective entre le vrai sucre et le sucre virtuel.
En d’autre terme, partant du principe que toute connaissance provient de l’expérience, s’il existe une différence entre une simulation et la réalité, celle-ci doit être observable, et donc, la simulation ne peut pas être parfaite. Mais si la simulation est effectivement parfaite, alors objectivement, on ne peut la différencier de la réalité.
Les points 1 et 3 semblent valide, ou du moins, on ne peut pas montrer qu’ils sont invalides (mais tout deux postulent une équivalence entre une réalité subjective et une réalité objective qui n’est pas non plus démontrable). Le point 2, par contre, est tout a fait discutable, ce qui fait que le point 3 n’a en fait pas lieu d’être. En effet les lois de la physique ne sont pas déterministes. Elles ne sont pas non plus calculables. Toute simulation est donc imparfaite.
Mais alors si l’on est cohérent, on peut conclure que, de deux choses l’une :
- soit notre conscience peut être créé à partir d’un programme d’ordinateur
- soit notre conscience tient ses propriétés spécifiques au moins en partie de l’aspect non calculable et/ou non déterministe de la matière.
l existe énormément d’objections à la première possibilité. La conscience conçue comme un super programme ne peut pas expliquer pourquoi elle est vécue comme unique : où s’arrête un programme, ou commence-t-il ? Pourquoi peut-on le découper en modules, et pas notre conscience ? Elle ne semble pas non plus pouvoir expliquer les “qualia”. De plus il faut admettre qu’il existe un grand nombre de processus “algorithmique” dans notre cerveau dont nous sommes totalement inconscients.
On peut même aller plus loin et remarquer que les tâches automatiques de notre cognition sont généralement inconscientes, tandis que les tâches non automatiques sont conscients. Ainsi, quand j’apprends à jouer d’un instrument, au fur et à mesure que les automatismes apparaissent, j’apprends à jouer “sans y penser” tandis que ma conscience se focalise sur les aspects non automatiques, les sentiments, etc. Il n’y a pas de lien entre traitement algorithmique et conscience, bien au contraire, il semble y avoir un lien inverse.
La deuxième possibilité, quant à elle, sembler pointer du doigt les aspects quantiques de la matière. Et, nous l’avons déjà vu précédemment, ceux-ci permettent effectivement d’expliquer beaucoup d’aspects de la conscience, et en particulier son aspect inséparable.
Commentaires
Tu dis: «une simulation, ce n’est pas la réalité»
Cela dépend de ce que l'on entend par "simuler". Veut-on dire "feindre" ou "reproduire"? Si je "simule" une toile d'un grand maître au point qu'elle soit identique à l'original, on peut dire que ce qu'elle a de "simulé" ou "d'artificiel" n'est pas dans sa nature mais dans son origine.