Des histoires consistantes à la physique relationnelle
Nous avons vu dans le dernier billet que dans le formalisme des histoires consistantes, adopter un cadre (un découpage discret de l'espace des états du système en propriétés disjointes) permet de restaurer l'usage de la logique classique et des raisonnements contre-factuels, et résout la plupart des paradoxes de la mécanique quantique. Le prix à payer est que tout ceci est toujours relatif à un cadre, qui n'est pas quelque chose qui existe dans la nature mais plutôt une façon conventionnelle de voir le monde parmi d'autres (dans l'absolu, tous les cadres se valent). Il existe une analogie assez forte entre cet aspect et le choix d'un référentiel en relativité restreinte. D'abord, le cadre est lui aussi, sur le plan mathématique, un référentiel dans un espace (l'espace de Hilbert) même si ce dernier n'est pas interprété comme espace physique, mais comme espace des états possibles. Ensuite et surtout, en relativité restreinte, le choix d'un référ