La singularité à l'épreuve de la science - et vice versa
En affirmant la nature relationnelle de la description scientifique du monde, je n’avais pas l’intention de relativiser sa prétention à l’universalité. Nous aurons peut-être l’occasion de revenir sur les thèses “post-moderne” dans un prochain billet. D’ici là, démarquons nous simplement de ces thèses en affirmant que la science, de part sa méthode anti-dogmatique, de part l’utilisation des mathématiques qui assurent sa cohérence interne, de part l’unicité du monde, enfin, et le fait qu’aucune méthodologie instrumentale n’est jamais totalement isolée des autres ni de l’expérience quotidienne, tout ça fait qu’il y a de bonnes raison de croire que la science converge effectivement de manière asymptotique vers une description unique, universelle, de la nature. Cette description constitue ce sur quoi nous pouvons tous nous mettre d’accord. Ce qu’il nous faut relativiser n’est pas l’universalité de cette description, mais plutôt sa complétude. Oui, la description scientifique