L'espace-temps de la science
L'espace-temps de la science classique (ou relativiste) est divisible en parties de plus en plus petites. Le présent est un instant ponctuel, il n'existe pour ainsi dire pas, et de même les particules élémentaires sont considérées ponctuelles. Le présent vécu, lui, (ainsi que le remarquait le philosophe Alfred North Whitehead) est une durée plutôt indéfinie, dont la limite passée se perd dans la mémoire immédiate et la limite future dans l'anticipation de ce qui va arriver. Notre bon sens, forgé par des siècles de matérialisme scientifique, voudrait que notre temps vécu émerge d'une façon ou d'une autre du "vrai" temps qui est celui de la science. De même notre spatialité vécue émergerait d'un agrégat de particules ponctuelles.