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Affichage des articles du août, 2012

Pour un platonisme émergent

La querelle sur les universaux est peut-être le plus vieux clivage de la philosophie, puisqu'elle remonte aux Idées de Platon et à la critique qu'en fait Aristote. On la retrouve en filigrane dans les débats sur l'empiricisme et le rationnalisme, l'idéalisme et le positivisme, et encore aujourd'hui entre réalistes et instrumentalistes, c'est à dire qu'elle traverse toute l'histoire de la philosophie occidentale. D'un côté le nominalisme semble la position la plus tenable. On se demande bien où pourraient habiter les universaux, dans quel autre monde, si ce n'est dans nos têtes, et à l'évidence nos mots découpent le réel , parfois de manière inadéquate, arbitraire, en tout cas souvent réductible. Si je casse le pied d'une chaise, en est-ce toujours une, et en combien de morceaux me faut-il la casser pour affirmer que l'universel « chaise » n'y habite plus ? Alors bien sûr l'idée de chaise ne peut exister qu'en nos esprits

Connaissance, causalité

Rappelons que cette série d'articles a pour but de définir la conscience, au delà des aspects phénoménaux, comme faculté cognitive. Nous avons vu que tout état conscient est aussi connaissance de quelque chose (en un sens large regroupant croyances et valeurs), et que toute connaissance s'exprime par un état conscient. Ceci nous permet d'identifier la conscience à l'utilisation ou l'instanciation de la connaissance, et ayant relégués les aspects phénoménaux à un problème métaphysique en amont, d'affirmer qu'il n'y a rien de plus à en dire. Nous sommes parvenu en conclusion à l'observation que la connaissance est en quelque sorte l'union du mécanisme et de l'intention, puisqu'il faut qu'il y ait un élément systématique pour qu'une connaissance puisse être révélée, mais aussi qu'il relève d'une intention. Je souhaite maintenant développer ce dernier point.